Article de la catégorie: Communiqués de presse
Les membres de la Municipalité prennent acte de la rupture de collégialité du syndic sur un projet sécuritaire et social
Le syndic de Vevey, M. Yvan Luccarini, a retiré son soutien à un projet municipal accepté par le Conseil communal, comprenant des mesures de vidéosurveillance, d’action sociale et de formation. Ce préavis soutenu par les autres membres du collège exécutif sera soumis à la votation populaire.
Le Syndic de Vevey, M. Yvan Luccarini, a informé ses collègues de la Municipalité de sa décision de rompre la collégialité concernant le projet de vidéosurveillance dans le secteur de la gare et ses environs. Ce projet s’inscrit dans un préavis municipal comprenant des mesures sociales, une formation pour le personnel et la rénovation d’infrastructures pour améliorer la sécurité et le vivre-ensemble en ville de Vevey.
Le collège exécutif constate que M. Luccarini retire son soutien à un préavis qu’il avait initialement appuyé dans le cadre de la conduite politique, projet qui a depuis été accepté à une large majorité par le Conseil communal le 27 mars dernier et sera soumis au vote populaire ces prochains mois dans le cadre d’un référendum spontané.
Le point de désaccord soulevé par le Syndic concerne l'engagement de « moyens financiers disproportionnés pour une mesure inefficace ». Il est important de rappeler ce qui suit :
- L’installation stratégique de caméras de surveillance contribue à la sécurité et au sentiment de sécurité, à condition d’être intégrée à un dispositif global combinant présence policière dynamique, action sociale de proximité, et pilotage coordonné des ressources. C’est précisément l’approche retenue dans cet objet de votation ;
- Les chiffres avancés par le Syndic sont imprécis : l’« investissement prévu, hors éclairage public », n’est pas de CHF 700'000.-- mais de CHF 245'000.— pour l’équipement de la vidéosurveillance, plus CHF 96'000.-- déjà investi dans l’élaboration et le chiffrage du projet selon une analyse de terrain. Les charges annuelles s’élèvent à CHF 40'600. -- d'entretien, auxquels s'ajoutent les amortissements comme pour tous les investissements ;
- La Municipalité constate que le Syndic n’avance aucune solution concrète d’ordre sécuritaire dans le cadre de ses compétences pour faire face à la présence massive du deal de rue, aux actes délictueux et incivilités dans ce secteur à forte concentration. La Municipalité reste déterminée à répondre aux attentes de la population et des commerçantes et commerçants. Il est rappelé que les actions policières ont déjà été renforcées. Une augmentation de son effectif pour assurer une présence encore plus soutenue représenterait un coût annuel de CHF 1,7 million, soit des moyens financiers bien plus importants que ceux prévus pour la vidéosurveillance.
Pour mémoire, ce préavis prévoit les mesures coordonnées suivantes pour répondre aux appels de la population, des milieux économiques et de plusieurs institutions :
- l’installation d’un réseau de vidéosurveillance dans le secteur de la gare et ses environs à des fins de production de preuves numériques ;
- l’engagement d’une équipe de 3 personnes à 70% pour le travail social de proximité et l’observation pour suivre les évolutions sociétales et adapter les mesures en conséquence ;
- la formation du personnel municipal à la gestion de situations conflictuelles ;
- la rénovation du parc de lampadaires et de la câblerie autour de la gare.
Jusqu’ici, l’ensemble du collège exécutif veveysan soutenait ce projet conjuguant, sécurité et action sociale, en complément des dispositifs existants, notamment les actions policières, afin de lutter contre le deal de rue, les incivilités, l’insalubrité et le sentiment d’insécurité.
La Municipalité prend acte de la décision individuelle du syndic. Tous les autres membres réaffirment leur soutien au projet et leur engagement en faveur de ces mesures sécuritaires, sociales et infrastructurelles. Cette démarche vise à contribuer, dans le cadre des compétences communales et en complémentarité avec le renforcement du volet répressif annoncé par le Conseil d’État et la Police cantonale, à des solutions concrètes face aux problématiques identifiées.
Contact
|